GARNES

Document construit à partir des infos du site: http://www.parc-naturel-chevreuse.fr/senlisse.html

Lorsque l’on vient de Dampierre, de Senlisse on n’aperçoit plus que son clocher. Le village est en effet complètement niché dans les bois et la végétation qui gagnent sur les habitations. Un hameau, Garnes, quelques lieux-dits : La Barre, petit manoir du 17ème siècle, le haras de Malvoisine, une ferme fortifiée dont l’origine remonte au 13ème siècle, la ferme des Bouillons, sur la route des Vaux de Cernay, où la légende dit que la belle Ferronnière, dont les grâces auraient charmé François 1er , aurait séjourné .

La mare plate et les Maréchaux, sur le plateau, à l’Ouest, regroupent quelques habitations jusqu’à la lisière des bois. 502 habitants en 1790, 493 en 2000, la population n’a guère varié en un peu plus de deux siècles. Mais depuis quelques années, elle tend à se rajeunir : témoin de son évolution, son école où une seconde classe a été rouverte il y a deux ans.

 

Historique de la commune :

En 1895, un habitant, en effectuant des travaux dans son jardin, près du Moulin d’Aulnes, a mis à jour des vestiges de murs romains, ainsi qu’un puits.

Des débris de poteries gallo-romaines et de la monnaie prouvent l’existence d’un lieu habité dès l’an 37 après Jésus-Christ. Senlisse fait son entrée dans l’histoire dans la seconde moitié du 9ème siècle, lorsque Charles le Chauve fait don du village de Senlisse (Scindeliciae, dans le texte latin) à l’abbaye de St-Denis, en raison de sa grande dévotion pour le saint martyr. La première église du lieu remonterait à cette époque, et la fête patronale du village restera la St-Denis à travers les siècles.

Un acte notarié de 1598 donne la première mention écrite d’une école à Senlisse. Jusqu’au 16ème siècle, les seigneurs de Senlisse dépendent de la châtellenie de Beaurain, regroupant les seigneuries relevant de l’abbaye de St-Denis. En 1739, le duc de Luynes achète le fief de Senlisse pour 95 800 livres. Le château de la cour Senlisse devient alors la maison seigneuriale du village.

L’origine du nom :

D’origine latine, la forme ancienne Senliciae , ou Scindeliciae, signifierait  » entouré de lices  » (palissade de bois, de bardeau).

Personnages célèbres ayant vécu dans la commune

  • Marie Walenska
    Elle aurait séjourné au château de la cour Senlisse ; et dans un autre registre, plus récemment, Giani Esposito,
  • Suzy Delair
  • Pascale Petit
    Vedette de la nouvelle vague, est Senlissoise depuis de très nombreuses années.

 

Châteaux

Château de la cour Senlisse

Le château de la Cour-Senlisse est un ancien manoir seigneurial qui appartenait, en 1602, à Balthazar Goui. En 1651, il est vendu à Claude de Lorraine. A partir de 1739, il est la propriété de la famille de Luynes et le resta jusqu’en 1985.

Le château était entouré de fossés plein d’eau et flanqué de tourelles aux quatre angles. Au milieu du 19e siècle, les bâtiments qui fermaient la cour ont été démolis.

Patrimoine religieux

L’église St-Denis

L’église de Senlisse était dès le 13e siècle à la collation de l’évêque de Paris. Cet édifice date du 13e siècle. Sur le collatéral du nord s’élève une tour carrée, percée de trois fenêtres ogivales et surmontée d’un pavillon en charpente et d’une cloche octogone. Un des cadrans de l’horloge indique les phases de la lune. Près de la cloche se trouve une crécelle, instrument rustique destiné à convoquer les fidèles le jeudi et le vendredi-saint.

Dédiée à saint Denis, cette église présente à gauche de l’entrée, une grande fresque peinte en 1877 et célébrant la donation du village à l’abbaye de St-Denis par Charles le Chauve.

Moulins, lavoirs, puits…

Malvoisine, ferme fortifiée

L’existence du manoir de Malvoisine est attestée en 1235. Les bâtiments sont reconstruits à la fin du 15ème siècle, les fossés et les murs repris en 1652 et l’ensemble reconstruit au début du siècle dernier.

Moulin d’Aulne

La cour carrée, quasiment fermée, autour de laquelle se répartissent les bâtiments du moulin rappelle la disposition des fermes de la région.

L’édifice est intéressant par sa situation, isolé au nord de Senlisse entre la rivière des Vaux et la rivière Morte, mais aussi par sa double fonction de moulin et de ferme. Les bâtiments agricoles ont subi peu de modifications. Ils abritaient une meunerie, un logis, une écurie, un four à pain et une laiterie. Le moulin d’Aulne est aujourd’hui transformé en centre de gardiennage de chevaux.

Moulin des Roches

Le moulin des Roches est attesté depuis le 14ème siècle, mais la première mention cartographique date du milieu du 18ème siècle (carte de Cassini). A cette époque sont présents le moulin et ses dépendances.

En 1765, il devient un moulin à tan. Il se situe à proximité du bois des Roches dont les essences majoritaires sont le chêne et le châtaignier. L’écorce de ces arbres est connue pour ses qualités tanniques. Ce moulin fait donc partie, avec la forêt d’Yveline et l’atelier de tanneur de Chevreuse, d’une chaîne de production artisanale du cuir.

L’ancien lavoir

La commune a procédé, en 1986, à la restauration du lavoir situé sur le Ru des Vaux. Le lavoir restauré diffère en certains points de l’état d’origine ; en particulier, une bande de parpaings a été posée afin de limiter la montée des eaux. Il aurait été construit en 1877. Lieu de réunion dans les temps passés, l’entretien de ce lavoir témoigne de l’intérêt qu’il suscite encore aujourd’hui. Une aire de pique-nique est aménagée à proximité.

 

Eaux et vallées

En parcourant la commune, la première impression qui frappe le visiteur est la très grande variété de paysages que l’on rencontre : plateaux cultivés, vallées larges puis étroites, prairies humides, belles forêts sur les coteaux, etc. même un inventaire à la Prévert ne suffirait pas pour décrire cette richesse !

Car Senlisse possède la particularité de réunir sur son territoire différents milieux naturels représentatifs de l’extraordinaire diversité des milieux du Parc naturel.

Les mares des plateaux

En arrivant par la route bordée de platanes du Plateau de Cernay, le regard est happé par de vastes cultures céréalières et les plantations rectilignes des pépinières, peu propices à priori à la présence d’une quelconque diversité…

Pourtant, cet espace très marqué par l’agriculture moderne abrite une richesse méconnue, les mares des plateaux. Nombreuses sur l’ensemble du plateau de Limours et de Cernay (où l’on en dénombre une quarantaine), parfois très anciennes, (certaines d’entre elle figuraient déjà sur la carte des chasses royales de 1764), elles abritent une flore et une faune riche et variée sur une surface parfois très réduite.

Aujourd’hui elles sont en nette régression, peu à peu comblées pour gagner quelques mètres supplémentaires de sols cultivables.

Forêts

60% de surface boisée

En arrivant depuis la route de Dampierre, le village de Senlisse semble se cacher autour de son église, protégée dans son écrin de verdure, au pied des coteaux boisés…Cette image idyllique est le reflet de la réalité, car près de 60% de la surface communale est occupée par le milieu forestier !

L’aspect de la forêt est multiple. Cette grande variété d’ambiance est due à la nature diverse des sols et à l’orientation des parcelles.

Sur certains coteaux, notamment en haut des versants de la Côte Brûlée et du Bois Boisseau, se développe ainsi un type forestier assez rare, des chênais-frênais à Erable champêtre (sur des sols riches à cailloutis calcaires, rares dans une région sableuse comme la notre) qui voit son sous bois au printemps se couvrir de nombreuses fleurs colorées…

Si l’on s’enfonce un peu plus dans certains vallons encaissés tel que le Vallon de Morienval, une autre ambiance se révèle, celle particulière des milieux de Forêts de ravin, peu fréquents en Ile de France, car ils s’apparentent aux milieux de montagne !

Pentes fortes, fraîcheur du sous bois peuplé de belles fougères rares, humidité sous des arbres tels que le Charme, le Frêne, l’Erable champêtre, font le charme et la richesse de ces lieux.

En descendant dans le fond de la vallée du ru des vaux, nous découvrons une autre ambiance : Plus inextricable encore, la forêt marécageuse qui occupe les fonds offre l’un des paysages les plus sauvages du Parc. Aulnes glutineux et Saules cendrés s’y mélangent, les grandes lianes du Houblon sauvage ou de la Morelle douce-amère enlacent les troncs tordus des vieux saules…les troncs couchés des arbres morts cachent de nombreux oiseaux (Pics et Mésanges nonettes notamment).

Cette forêt marécageuse s’est constituée sur d’anciennes prairies naturelles humides qui ont été laissé à l’abandon. Peu productive, elle est rarement entretenue.

Ces zones marécageuses, de part la nature de leurs sols, jouent un rôle important dans le filtrage de l’eau de pluie, qui y subit une épuration naturelle, les mares déchargeant l’eau d’une partie de sa pollution azotée. Le long de la rivière, les arbres de ce milieu permettent de maintenir et consolider les berges du ruisseau.

En marge de ces trois types forestiers assez rares, d’autres milieux forestiers plus communs coexistent, on les rencontre au gré de promenades à Senlisse : la chênaie sessiflore-boulaie (à bouleaux) sur la majorité des versants sableux, et la chênaie charmaie à Peuplier tremble et la chênaie boulaie dans le Bois Domanial des Maréchaux.

 

garnes
garnes2